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En attendant le Festival Camac… J-9 !

Grand countdown - 9!

J-9 ! Plus que 9 jours avant notre dixième Festival Camac, festival que nous organisons chaque année dans une région francophone. Aujourd’hui, notre cadeau est une partition de Kim Robertson, qui représentera la harpe celtique lors de notre traditionnel concert « Harpélidoskope » du samedi soir. Il s’agit d’une version contemporaine d’une pièce peu connue d’O’Carolan, « Catherine Martin », extraite du dernier recueil de partitions de Kim intitulé Forget Not The Angels. Vous pouvez également écouter les pièces présentes dans ce recueil sur le CD éponyme que vous pouvez vous procurer ici.

Robertson/Forget Not The Angels« Je sais bien qu’il n’y a pas de définition précise de « celtique », pourtant « celtique » correspond à mon identité artistique. Peut-être est-ce un avantage d’être américaine, car je n’ai pas d’héritage irlandais, écossais ou breton. L’Amérique est un pays d’immigration, et si j’ai été attirée par la musique celtique, c’était simplement parce que j’aimais cette musique. J’ai grandi dans les années 60, en pleine période revival de la musique folk – San Francisco, Bob Dylan et tout ça – et pour moi la harpe celtique a été une chance de redécouvrir la musique folk. Cela me parlait bien plus que la musique classique, alors j’ai laissé tomber la harpe à pédales.

Peut-être que j’avais joué trop de piano, mais le répertoire de la harpe à pédales me semblait médiocre en comparaison. Et cette vie de harpiste classique là où je vivais, dans le Wisconsin, à transporter cet énorme instrument dans ce climat hivernal, et sans vraiment de grande scène classique… Peut-être que ça aurait été différent à New York, mais ça ne me faisait vraiment pas envie dans le Wisconsin.

"Irish" early harp

Harpe de type irlandaise, France, vers 1970. Luthiers : Claude et Michel Leroux, assistés de Daniel Paris. Instrument de la collection de harpes anciennes de Camac.

Le piano classique ou la harpe à pédales sont des instruments solitaires, et j’ai réalisé que le milieu celtique était beaucoup plus drôle et sociable. Avec la harpe celtique, je pouvais jouer dans plusieurs groupes, participer à des rencontres où la musique était une activité d’ensemble, et où tout le monde était uni dans l’amour de la musique.

J’ai trouvé ma place dans l’industrie du disque en jouant de la musique new-age, pour la relaxation et la méditation. J’ai eu de la chance, car à l’époque je fus l’une des premières américaines à m’identifier à la harpe celtique : il y a beaucoup plus de monde aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé faire ces enregistrements, car on me laissait jouer ce que je voulais, du moment que ça sonnait relaxant et méditatif. Alors j’ai commencé à composer pour créer des plages sur les CDs. C’est un autre aspect des Américains : vous êtes très libre, les gens ne vous jugent pas. C’est vrai que pour mes premiers disques, c’était une harpiste classique qui jouait de la musique celtique pour un label new-age, mais en Amérique cela ne gêne personne, vous pouvez faire ce qui vous plaît.

J’ai fait ma carrière en enregistrant et en donnant des concerts. L’industrie du disque a complètement changé, en particulier avec le téléchargement sur internet. J’ai aussi beaucoup aimé publier les partitions de mes arrangements, et rencontrer les gens qui les jouaient au cours de mes voyages. Je les ai délibérément conçus pour qu’ils tombent sous les doigts des harpistes, ainsi on peut facilement les déchiffrer pendant un « cacheton »… J’ai toujours trouvé que la musique classique était trop stressante, une simple audition suffit à vous donner une crise de nerfs ! Ce n’est qu’après un premier atelier avec Derek Bell (le harpiste du célébrissime groupe irlandais « The Chieftains ») que j’ai découvert que jouer de la harpe pouvait aussi être agréable.

Kim RobertsonJ’ai aussi remarqué que lorsque je demande au public quelle pièce ils aimeraient entendre à nouveau, ils demandent toujours une pièce lente, jamais une rapide. Et il y a une très belle lenteur dans la musique celtique, quelque chose qui vient de l’espace entre les notes. Peut-être que mon travail, c’est de communiquer cet espace entre les notes. »

Il n’est pas trop tard pour recevoir la partition de « Catherine Martin » ! Rejoignez notre liste de diffusion spécialement créée pour l’occasion, en remplissant le petit formulaire !

 

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